Commémoration du 19 mars 1962 et devoir de mémoire.
C’est une tradition qu’une Nation fête ses victoires et ses héros, ces derniers n’étant d’ailleurs pas seulement des grands capitaines, la Légion d’Honneur n’ayant pas été instituée par Napoléon seulement pour faits de guerre. Mais qu’une Nation, ou plutôt un Gouvernement, choisisse de fêter une défaite, plus exactement un « abandon »-selon la formule de J.Lacouture «donner à l’abandon l’apparence du don »- il y’a là quelque chose de nouveau et à contre-courant de l’histoire, révélant un mal-être français et un signe de décadence extrême.
« Ouverture », selon la formule actuelle, oui, mais pas au prix du rejet et du déni de notre passé et de notre héritage historique et culturel, à travers les sempiternelles mises en accusation et auto-flagellations de l’Européen, ou Homme blanc, à propos de son passé, réécrit par les suppôts du système. « Le pouvoir qui se dégrade n’obtient jamais merci de ses ennemis », déclarait Bismarck.
132 ans de présence en Algérie, c’est une population autochtone passée de 1 à 8 millions d’individus - à comparer avec la population dite indienne d’Amérique du Nord- grâce à la mise en valeur des terres ( assèchement de la plaine de la Mitidja) forages de puits artésiens, et surtout soins aux populations : il y’avait 160 hôpitaux en Algérien en 1962.
« La France n’a pas colonisé l’Algérie, elle l’a créée».Ferhat Abbas (1899-1985). (1)
Cf texte illustré remarquable de Madame M.Joissains, Maire d’Aix-en-Provence sur la présence française en Algérie (2) et la lettre de R. Holeindre non moins remarquable au Président Hollande. (3)
Mais dans les fameux 14 Points du Président W.Wilson figuraient déjà les prémices de l’abandon par les Européens de leurs possessions d’outre-mer. Celui-ci allait se matérialiser à l’issue de la IIe G.M. remportée par l’alliance entre les démocrates américains du «candidat des banquiers » F.D Roosevelt et l’URSS de Staline.
Les Français allaient avoir de Gaulle et les immigrés, les Etats-Unis le pétrole du Sahara… (contrôlent 90 % de la production, elle-même égale à 120% de la consommation française).
Les Français qui font le jeu de l’adversaire sont des «idiots utiles» (Lénine) ou des agents de l’étranger (Américains et Soviétiques hier, Américains toujours aujourd’hui, et monarchies du Golfe ayant racheté une part de la dette française en 1983). (4)
Malgré cette opposition américaine officielle ( cf déclaration J.F Kennedy ) fondée sur l’intérêt et la puissance, les plus hautes autorités, telles R.Murphy (Ambassadeur et conseiller de F.D Roosevelt) et K.Pendar (Consul en Afrique du Nord en 1942), sans oublier le Gal Patton et combien d’autres, ont reconnu et loué l’action des français en Afrique du Nord.
Il existe à Saint-Ouen une rue du nom d’une Algérienne ancien membre du FLN.
Toutes les rues et places rappelant le 19 mars devraient être consacrées à tous ceux, Européens et Arabes ayant œuvré ensemble, fraternellement, pour ce que le Gal Weygand appelait «La grande France» (comprenant les territoires d’outre-mer), en premier lieu les combattants musulmans des 2 guerres mondiales, les Harkis trahis par la République gaullo-communiste comme ce lieutenant algérien qui, après le cessez le feu, désobéit aux ordres pour aller avec ses hommes sauver les civils lors des attentats d’Oran. (5)
Suite à ma dernière tribune sur le devoir de transmission, voilà des éléments réels de notre Histoire, que nos jeunes se doivent de connaître afin de lutter contre la propagande de désinformation et renforcer leur fierté de Français.
La colonisation est toujours d’actualité en Europe, puisque, prenant acte de l’interdiction de manifester décidée par le Bourgmestre de Molenbeek -qui préfère voir des terroristes islamistes aux Européens pacifistes défendant leur identité et leur culture-, les militants de Génération identitaire ont été contraints d’annuler la manifestation du 2 avril « Expulsons les islamistes ».
(1) Entente franco-musulmane du 23/04/1936.
(4) cf mon livre « France - Les Véritables Enjeux »
(5) cf J.Monneret « La Guerre d’Algérie en 35 questions » L’Harmattan 2008