Ma Tribune : « Encore un instant, Monsieur le bourreau… »

Publié le par Thierry GOBET

« Encore un instant, Monsieur le bourreau… » (1)

Une riche Française expatriée en Belgique m’a vanté les charmes de la vie mondaine bruxelloise et ses dîners où le champagne coule à flot… Compte rendu idyllique qui s’est terminé par : « Evidemment il y a des quartiers où l’on ne peut aller … »

Ayant effectué quelques semaines auparavant la traversée des faubourgs de Bruxelles et des quartiers de la capitale de la nouvelle Europe pour me rendre au fameux Salon d’Antiquités de la BRAFA, j’ai été le témoin d’un contraste saisissant. D’une part, cet écrin où le raffinement des objets d’art, produit du génie occidental, le dispute à l’élégance d’une société à maints égards en voie de disparition, et, d’autre part, son environnement immédiat qui gagne du terrain chaque jour sous les coups de boutoir de la fameuse « modernité », de « l’ouverture » et de son corollaire, l’invasion démographique, en particulier musulmane, de l’Europe.

Que l’on ne nous accuse pas de racisme ! Lorsque les mouvements terroristes d’Algérie, soutenus par l’Est et en sous-main par les Etats-Unis – nos « alliés » dans l’OTAN- prônaient à l’égard des Européens le fameux « le cercueil ou la valise », pas un de nos brillants intellectuels et analystes parisiens ne criait au racisme !

-Oui à l’accueil des étrangers – « en nombre limité » (cf. De Gaulle)- qui « s’assimilent », c’est à dire qui aiment la France, reconnaissant ses valeurs et prêts à la défendre, tels les fameux harkis algériens que le pouvoir gaulliste a trahis et abandonnés à une mort abominable sous les yeux de l’Armée, ayant reçu l’ordre express de ne pas intervenir.

-Non à l’invasion (cf. déclaration déjà ancienne de V. Giscard D’Estaing) de populations animées par le mépris -parfois justifié- voire la haine de notre culture, venues en conquérantes, face à la « dépression occidentale » (I. Blot), en premier lieu mentale, ces populations étant dirigées intentionnellement sur l’Europe sous l’injonction de puissances et d’intérêts étrangers.

« Les démocraties se trouvent désarmées. Leur désarroi s’explique par un déficit politique de leadership doublé d’un déficit intellectuel. Il faut protéger les frontières de l’Union et assurer la sécurité des citoyens européens », a osé déclarer -enfin !- le brillant analyste, mais mondialiste américanolâtre et membre à part entière du « système », N.Baverez. (2)

C’est notre faiblesse qui fait l’apparente force -force par défaut- de nos adversaires. La société civile, le peuple et ses élites vraies doivent réagir et se mobiliser face à la complaisance criminelle de nos fausses élites au pouvoir.

  1. prononcé par la comtesse du Barry sur l’échafaud en 1793
  2. Le Figaro-magazine II mars 2016