Le remaniement ministériel : "A l’encontre du fameux « sens de l’histoire » cher à nos idéologues marxistes …"

Publié le par Thierry GOBET

Alors que, suite à la mondialisation qui mettait au premier plan le principe de concurrence entre les pays, « La France fut le seul pays développé à ne pas avoir entrepris la grande réforme libérale des années 1980-1990 » (M. Albert, Ancien inspecteur des finances et membre de l’Institut, Figaro 23-01-2001), on vient d’assister à un remaniement ministériel qui a fait passer le nombre de nos ministres et secrétaires d’Etat de 32 à 39. Nous voici donc avec 7 ministres de plus, aux fonctions vaudevillesques, tel que celui de «ministre de l’Egalité ».

«L’Etat n’est plus une solution, c’est un problème » déclarait l’économiste américain A. Guiddens (Capital nov.1999).

Alors que la dette publique approche les 100% du PIB et que notre secteur productif ne cesse de s’affaiblir, notre déficit commercial augmentant année après année, nos gouvernants -Gauche et Droite confondues- ne cessent d’augmenter le coût de l’Etat et du secteur public, accélérant ainsi l’affaiblissement de notre pays et sa prise de contrôle par des intérêts étrangers.

Le Gal de Gaulle, figure emblématique, avait doublé ses émoluments lorsqu’il fonda la Vème République. Quant au Président Sarkozy, il allait en faire de même, la Gauche déclarant qu’elle effacerait cette mesure. Une fois au pouvoir, il nous fut annoncé que, pour des raisons constitutionnelles, c’était impossible …

Le salaire du Président est de 21 000 € net /mois contre 15 800 € brut pour la Chancelière entourée de 9 ministres (3M€ / an) contre 17 M€ de budget pour les ex-32 ministres français.

Il y a 960 employés à l’Elysée contre environ 300 à la Chancellerie. Un nouveau ministre, c’est également un nouveau ministère avec chacun 40 personnes.

Selon un principe d’économie, au-dessus d’un certain nombre de fonctionnaires ou élus par rapport à la société civile, chaque emploi public nouveau détruit 2 emplois privés.

D. Cameron a supprimé 600 000 postes de fonctionnaires lors de son premier mandat, créant 1 800 000 postes dans le privé. Le rapport est ici de 1 à 3.

J‘ai dit que la France était un pays marxiste parce que les P.O. étaient supérieurs à 40% (47 % contre 35 % en Allemagne) et que la France était le seul pays de l’OCDE à avoir conservé l’ISF.

La France est un pays marxiste, parce que séparé en deux classes avec des droits, avantages et obligations différents, voire opposés, celle des fonctionnaires et élus -sur le modèle des apparatchiks- et celle de la société civile, le bon peuple, les moyennement riches et les pauvres.

Voilà une question sur laquelle va pouvoir se pencher notre nouveau « ministre de l’Egalité » …